đź“•Travailler, travailler encoređź“—

RDV le 9 septembre à Paris, le 12 à Dunkerque et le 25 en librairie !

Photographie montrant un point de vue au Portugal en haut d'une montagne accessible par une étroite passerelle métalique entre deux rochers. On voit autour des montagnes vertes et le ciel bleu.

Légèreté cachée

A chacune de mes lettres, je me dis que je vais parler de la mĂ©tĂ©o, des vacances, des choses lĂ©gères et douces comme le goĂ»t des figues de la fin de l’étĂ© ou bien des pĂŞches bien mĂ»res que j’ai mangĂ© en juillet. Et puis cela me semble dĂ©risoire quand je regarde par la fenĂŞtre du monde : Des guerres, des gĂ©nocides, des famines, des camps de concentration, des dĂ©portations, de la haine partout. Ça me dĂ©chire, chaque jour un peu plus.

Alors comment vivre la lĂ©gèretĂ© pendant ce temps ? Comment oublier un temps que l’internationale fasciste se dĂ©ploie autour de nous et plante ses crocs dans notre prĂ©sent ? Comment ne pas voir que dĂ©fendre la dĂ©mocratie, l’égalitĂ© et les droits humains nous fait aujourd’hui passer pour d’effroyables extrĂ©mistes ?

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Cette lĂ©gèretĂ© existe, je la vis, elle est nĂ©cessaire. Mais qu’en dire ? Elle apparaĂ®t comme une insulte Ă  la gravitĂ© des temps et Ă  la rudesse des combats que nous avons Ă  mener.

Comme je n’ai pas de réponses à ces questions, je les laisse en suspens. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez si vous avez des idées.

🚀Lancer un livre📖

CĂ´tĂ© professionnel, j’essaie de reprendre un rythme de travail normal au sortir de l’étĂ©. Les mois de juin et de juillet ont Ă©tĂ© intenses (euphĂ©misme). J’ai redoublĂ© d’efforts pour terminer dans les temps le manuscrit sur lequel je travaillais. Sans compter les petits Ă  cĂ´tĂ© qui existent toujours : faire parler des documentaires sonores, organiser des rencontres autour de mes livres, informer les mĂ©dias de ce que je fais, se dĂ©patouiller des absurditĂ©s administratives inhĂ©rentes au fait d’être intermittent du spectacle/auteur/chargĂ© de cours/journaliste etc.

Une photo qui date des années 1970. On y voit Georges, l’un des anciens dockers que j’ai interrogés, son père, son frère ainsi que le cousin de Louis. On y devine les bâteaux, les grues et les bâtiments du port de Dunkerque. On y voit les bleus de travail et les chemises à carreaux achetés aux marins polonais. On y voit aussi les fûts de bois à décharger (venant d’URSS souvent, encore gelés parfois).

Sur le port de Dunkerque, années 1970

Retrouver des horaires normales, ne pas sur-travailler, faire autre chose dans ma vie… me demande toujours un effort. Et pourtant, je me suis promis de souffler un peu cet automne, mais je suis si impatient que les livres sortent que j’ai envie de faire tout ce que j’ai Ă  faire dans le mois en une seule journĂ©e. Alors je me rĂ©pète dans ma tĂŞte : calme et patience.

Tout cela aurait pu ĂŞtre plus lĂ©ger si je n’avais eu qu’un seul livre Ă  dĂ©fendre cet automne. Mais bon, pourquoi faire simple quand on peut faire doublement compliquĂ© ? Comme vous avez bien suivi : c’est bien deux livres qui sortent coup sur coup fin septembre et mi-octobre. J’en suis très heureux et aussi un peu effrayĂ©. Est-ce que c’est intĂ©ressant ? Est-ce que je ne me suis pas plantĂ© ? Est-ce que je n’ai pas laissĂ© passer une effroyable erreur ? Est-ce que mon ton est juste ? Est-ce que j’ai bien saisi les enjeux ? Est-ce que j’ai trouvĂ© une perspective qui conduit vers l’émancipation plutĂ´t que renforce les oppressions ?

Tout est suspendu Ă  un fil.

Mais il y aussi une grand excitation à rendre tout cela public, que vous me disiez ce que vous en pensez, que l’on en discute, que cela m’aide à aller plus loin, à affiner, à faire mieux et à continuer. Il y a aussi plein de rencontres à venir, d’occasions de se croiser, de se revoir, de prendre des nouvelles et de soigner nos liens.

Car sortir un livre, c’est aussi pour moi sortir de ma tanière et ça m’oblige à renouer avec le monde et les autres êtres humains (alors que j’ai une petite tendance à m’en préserver si j’ai le choix, ce doit être le souvenir de grandir dans un village isolé, on apprend vite à se sentir bien seul et à se sentir plus à l’aise entre les hêtres qu’en société).

✨Travailler, travailler encore, le 25 septembre en librairie✨

Pour ne pas tout mélanger, je vais vous présenter ici mon prochain livre à sortir en librairie, pour le second je ferai ça un peu plus tard.

En voici donc en presque avant-première la couverture de Travailler, travailler encore.

Couverture du livre Travailler, travailler encore. Utilisant la même photo des dockers dans les années 1970 que juste au dessus

Quatrième de couverture du livre sur laquelle on peut seulement lire le résumé suivant : En 1994, après deux ans de grève dure, des ouvriers dockers font leurs adieux au port de Dunkerque, à leur corps défendant. Pourtant, une dizaine d’entre eux ne baissent pas les bras : pour eux, une bataille est perdue, mais pas la guerre, ni l’héritage des luttes historiques. Face au chômage et au découragement, ils fondent une coopérative de production de bois pour créer leur propre emploi. Cette expérience de solidarité au travail s’inscrit dans la durée et confronte leurs idéaux politiques à la réalité sociale. L’auteur partage les doutes et convictions des personnes qu’il rencontre et qu’il écoute : anarcho-syndicalisme, marxisme, mouvement des chômeurs, altermondialisme, économie solidaire, défense des victimes de l’amiante, conscience climatique… Dans ce récit à la première personne, attentif et sensible, Antoine Tricot affirme une écriture engagée, loin des fables enterrant la classe ouvrière.

J’aime beaucoup cette image qui date des années 1970. On y voit Georges, l’un des anciens dockers que j’ai interrogés, son père, son frère ainsi que le cousin de Louis. On y devine les bâteaux, les grues et les bâtiments du port de Dunkerque. On y voit les bleus de travail et les chemises à carreaux achetés aux marins polonais. On y voit aussi les fûts de bois à décharger (venant d’URSS souvent, encore gelés parfois). Ce bois qui sera la constante dans l’histoire des anciens dockers et le matériau qui leur permettra de relancer une coopérative qui déjà à la fin des années 1990 prenait en compte les enjeux écologistes.

Le livre sera en librairie le 25 septembre ! (Avec quelques semaines de retard sur ce qui était prévu à l’origine malheureusement)

🪩Les rencontres de septembre🪩

Jusqu’à la sortie, je serai à Dunkerque et Paris pour présenter le livre et le dédicacer en avant-première en librairie. C’est aussi l’occasion pour vous de l’acheter avant tout le monde et donc de pouvoir frimer devant vos ami·es en disant combien c’est génial et que ce livre est la pépite insoupçonnées de cette rentrée littéraire. Bien au dessus des 485 autres romans que les éditeur·rices ont choisi de faire sortir au même moment (dommage pour elles et eux…). Ami·es qui n’auront d’autre choix de vous en vouloir à mort et donc de se ruer à leur tour en librairie pour commander le livre dans toute la France voire même pour celles et ceux qui sont particulièrement impatient·es (et jaloux·ses) de le commander directement sur le site des éditions Créaphis pour que ça arrive directement dans leur boîte au lettre.

Bannière présentant la couvouverture du livre Travailler, travailler encore, ainsi que celle du podcast Une Bataille mais pas la guerre, accompagnées des dates des prochaies rencontres qui sont également ci-dessous.

Mardi 9 septembre – 19h30
Paris - Librairie Le Merle Moqueur
Rencontre en avant-première autour du livre Travailler, travailler encore
51 Rue de Bagnolet, Paris 20e

Vendredi 12 septembre – 16h-19h
Dunkerque – La Librairie
Dédicace et lancement local du livre Travailler, travailler encore
33 rue Emmery, Dunkerque

Mercredi 24 septembre – 19h
Paris – Bar 61
Écoute et discussion autour de la série documentaire radio
Une bataille mais pas la guerre et du livre Travailler, travailler encore
Avec Clément Nougier qui a réalisé la série sonore pour Making Waves
3 Rue de l'Oise, Paris 19e

D’autres sont en train d’être organisées à Ivry, Sète, en Charente, en Ardèche…

📣Une bataille mais pas la guerre remarqué par Télérama et Le Monde📣

De son côté, la série radio continue sa route tranquillement d’oreille en oreille. Cet été deux beaux articles sont sortis à son sujet.

Tout d’abord avec beaucoup de bienveillance sur le site internet du Monde sous la plume d’Émilie Grangeray.

Puis en plein rentré littéraire dans les pages radios de télérama, on a obtenu trois beaux T sous la plume cette fois d’Élise Racque a qui je suis reconnaissant de suivre avec finesse et attention mes réalisations ces dernières années.

VoilĂ  pour ce dĂ©but d’annĂ©e, je vous tiens au courant pour la suite le plus vite possible bien sĂ»r !

Il est donc possible que je vous envoie cette année, un peu plus de newsletters que prévu…

A bientĂ´t !

đź§¶Antoine